Par Michel Olivier, Philosophe, enseignant à l'Université Paris Nanterre, Directeur de programme au Collège International de Philosophie et Fondateur d'Intermèdes.

Sens et non-sens de la vie économique - De Simmel à Levinas, la dimension économique de l'éthique
Séance n°4

Michel Olivier, avec le Collège International de Philosophie.

La vie économique (toutes nos activités destinées à procurer un revenu ou un gain monétaire) a l’étrange privilège d’être à la fois l’objet de critiques virulentes et radicales, tout en demeurant un enjeu majeur pour une vie réussie.

Lors des premières séances de ce cycle de conférences, nous avons exploré ensemble les pensées de Karl Polanyi, Louis Dumont, Georg Simmel, Hayek, Négri renouvelant Marx, Dardot et Laval lecteurs de Mauss et Proudhon. La vie économique y apparait, pour les uns, comme porteuse de la socialité heureuse que nous recherchons, actuellement ou virtuellement. Pour les autres, elle est comprise comme destructrice de nos collectifs heureux, qui ont vocation à être fondamentalement politiques. Simmel nous a permis une synthèse dégrisée de tout cela, où l'économie est le reflet, surinvesti d'espoirs déçus, de ce que nous sommes.

Lors des 4 séances de cette année, après un résumé appuyé de ce qui précède afin d'accueillir comme il se doit nos nouveaux participants, nous tenterons, de Simmel à Levinas, de réinsuffler dans l'économie un enjeu social essentiel mais qui lui demeure extérieur, l'enjeu éthique.