Concert intimiste de Louis Aguilar (Folk)

Réservaton sur yurplan ou à la Malle à disques à Amiens.

Placement libre.



Présentation de l'artiste Louis Aguilar Marshall, missouri est un bled de 7058 habitants, perdu entre Kansas City et St louis. Les hivers y sont froids, les étés ennuyeux. Quand Louis Aguilar débarque là-bas en 2009, a 19 ans, c’est pourtant de son plein gré : il souhaite se rapprocher de la culture musicale qu’il vénère, le rock’n’roll et la country. Le jeune Lillois, a déjà enregistré trois albums folk, quasi seul dans l’intimité de sa chambre d’ado, quand il décide de parcourir les plaines du Midwest, terre natale de Bob Dylan. Rapidement, le pèlerinage vire au road movie initiatique. Louis est recruté pour ses talents de guitariste par un groupe de country local qui cachetonne le week-end dans les rodéos. Difficile de s’ôter de l’esprit certains clichés un peu triviaux : on imagine ainsi des cowboys dans un saloon enfumé, dansants en ligne tandis que d’autres, fins saouls, se bagarrent jovialement. Et, comme dans cette scène de The Blues Brothers, le film de John Landis, l’orchestre imperturbable de continuer à jouer ses standards de la musique western. « Exactement, sauf que nous n’avions pas de grillage pour nous protéger des projectiles » précise Louis en souriant. Durant toute cette année, le jeune songwriter fait ses classes et se confronte à une réalité musicale pour le moins dépaysante. Surtout, il prend goût au jeu en groupe et commence à imaginer des arrangements plus élaborés pour ses chansons. De retour au pays, il s’éloigne naturellement du format folk de ses débuts. Il recrute quelques amis (Nicolas Degrande, Brendan O’Regan, puis Sylvain Przybyslki) et fonde les Crocodile Tears. Un quatrième album autoproduit voit le jour rapidement en 2011. Les sonorités y sont évidemment très américaines, mais les effluves d’une pop gracieuse, plus européenne, s’y font aussi sentir. Ce mélange équilibré et subtil fascine jusqu’à Julien Doré qui enregistre une version de Memories, pour son album LØVE. Ces trois dernières années ont été plus introspectives. Louis Aguilar a beaucoup écrit, mais surtout, il a consacré beaucoup de temps à peaufiner minutieusement le son des Crocodile Tears. Ainsi, ce nouvel EP, It’s All Gonna Be Fine, est sans doute son disque le plus sophistiqué. Le plus intense aussi. La langueur de Free At Last et la sensualité douce de Kill Me Tonight évoquent autant la variété US du début des sixties (celle incarnée notamment par Roy Orbison) que la country moderne de Lambchop, Smog ou Bonny Prince Billy. Les guitares de Something New et When I’m Gone sont plus évidemment pop tandis que The Ultimate fascine davantage par son final élégiaque. Si Louis Aguilar est parvenu à affiner son écriture et surtout à rendre sa musique aussi captivante, il ne s’est pour autant jamais éloigné de la simplicité essentielle du folk qui lui tient tant à coeur depuis sa première guitare.