Carol Robinson, Bruno Martinez et Charles Curtis présentent : Eliane Radigue, Naldjorlak I, II, III (2005-2009). Le chef-d’œuvre d’Eliane Radigue exceptionnellement à la Marbrerie après des concerts événements à Moscou, Berlin, Hambourg, New York, Londres…


Carol Robinson et Bruno Martinez, cor de basset
Charles Curtis, violoncelle

Naldjorlak I pour violoncelle
Naldjorlak II pour deux cors de basset
Naldjorlak III pour deux cors de basset et violoncelle

(durée totale 2,5 heures)

"Après plus de 30 ans de musique électronique « infiniment discrète », Eliane Radigue abandonne son instrument de prédilection, le synthétiseur modulaire ARP 2500, pour se consacrer exclusivement à la composition acoustique.



Monumental par sa durée (2h30) et délicat par son traitement acoustique de sons continus, pulsés, bruissés, Naldjorlak est pensé comme une trilogie où harmoniques, subharmoniques et partielles se répondent avec une incroyable subtilité. La pièce est portée par trois musiciens virtuoses : Charles Curtis au violoncelle, Carol Robinson ainsi que Bruno Martinez, aux cors de basset.



Suspension du temps, dialogue avec l'éternité, voisinage avec le silence, appel à la contemplation, concentration exceptionnelle : ce qui qualifie la musique d'Eliane Radigue depuis 1970 est plus que jamais d'actualité. Mais Naldjorlak emmène la compositrice encore plus loin dans son voyage musical, puisque avec ses trois interprètes, elle admet d’avoir trouvé le meilleur moyen d'approcher la « musique impalpable et irréelle » qu'elle appelle de ses rêves."
(Maxime Guitton)



L’œuvre de la compositrice française Eliane RADIGUE se constitue au milieu des recherches musicales des années 1960, qui expérimentent avec la durée et les sons de synthèse. Entre musique concrète et minimalisme, elle élabore un langage méditatif, qualifié de « sculpture sonore », qui enveloppe l’auditeur dans un tissage harmonique complexe. Depuis le début des années 2000 son langage abandonne l’usage du synthétiseur pour se tourner vers les seules sonorités acoustiques seules. Ses œuvres récentes, conçues pour et avec des interprètes de grand renom, sont issues d’une approche inédite de l’instrument, compris comme une géographie dont les résonances sondent progressivement la plasticité et les profondeurs. « La partition est devenue le corps entier de l’instrument », explique-t-elle. Naldjorlak (2005-2008), une trilogie subtile de sons tenus, pulsés, frottés, est portée par trois musiciens virtuoses, interprètes privilégiés des répertoires de La Monte Young, Giacinto Scelsi, Morton Feldman.



Charles CURTIS interprète un répertoire unique en son genre, œuvres solo composées spécialement pour lui par La Monte Young, Alvin Lucier, Eliane Radigue ou Alison Knowles, des partitions rarement interprétées de Terry Jennings et Richard Maxfield, ainsi que des œuvres de Cardew, Wolff, Feldman et Cage. Au cours de la dernière décennie, il s’est produit en tant que soliste à l’Angelica Festival de Bologne, au Guggenheim de New York, au Musée d’Art Contemporain de Bordeaux, à la Galerie Renos Xippas (Paris), au MaerzMusik Festival de Berlin, au Dundee Contemporary Arts (Dundee, Royaume-Uni), ainsi qu’à Chicago, Austin, Hamburg et Ferrare. Il continue d’ailleurs d’interpréter le répertoire traditionnel pour violoncelle, à la fois comme soliste et comme directeur artistique, du projet de musique de chambre Camera Lucida.



Dire que Carol ROBINSON est une compositrice et clarinettiste franco-américaine, est bien réducteur pour embrasser l’éclectisme de son parcours et de ses passions. En fait, elle semble s’intéresser à tout ce qui touche au son. Formée comme musicienne classique, elle est aussi à son aise dans le répertoire qu’avec la création contemporaine voire expérimentale. Elle se produit dans les grandes salles et festivals internationaux et collabore régulièrement avec des photographes, des plasticiens, des vidéastes, des chorégraphes et musiciens de divers horizons.
Compositrice, elle est l’auteur d’une cinquantaine d’œuvres. Parmi ses compositions récentes : Mr Barbe bleue un opéra de poche (Commande d’Etat), destiné à un ensemble baroque pour l’Opéra de Reims, cosigne Occam Hexa II avec Eliane Radigue, pour l’ensemble Decibel à Perth en Australie et compose trois grandes œuvres électro-acoustique : Nacarat (guitare électrique), Black on Green (contrebasse), et Les si doux redoux (cor de basset).



www.carolrobinson.net



Depuis 1992, Bruno MARTINEZ est 1er Soliste Clarinette Basse Solo à l’Orchestre National de l’Opéra de Paris. Il a joué sous la direction de Chefs tels que Pierre Boulez, Seiji Ozawa, Charles Dutoit, Kurt Sanderling, Myung Wung Chung, Armin Jordan, Georges Prêtre, James Conlon, Gennady Rozhdestvensky, Witold Lutoslawski, Yehudi Menuhin, Valery Gergiev et tant d’autres. Dans le domaine de la musique contemporaine, il s’est produit avec les ensembles TM+, 2E2M, Musique vivante et l’Ensemble Intercontemporain. Il a notamment créé “ Yi ” de Chen Qigang pour clarinette et quatuor à cordes à Radio France, et “ Ré ” de Robin Minard pour clarinette et bande magnétique au Festival de Musique Contemporaine de Berlin, œuvre commanditée pour Bruno Martinez par le Conseil des Arts du Canada. Un autre aspect de ses activités musicales réside dans des enregistrements de musiques de films et de variété.




▬▬▬▬ INFOS PRATIQUES



12€ en prévente / 15€ sur place
Bar et restauration sur place.



La Marbrerie
21 rue Alexis Lepère – 93100 Montreuil
tél. : 01 43 62 71 19

M° ligne 9 Mairie de Montreuil