Depuis son premier passage à l'AJMi (1980), Louis Sclavis est venu régulièrement y dévoiler ses différents projets. Voici son tout nouveau, inspiré par les collages d'Ernest Pignon-Ernest. Soit neuf tableaux qu'il présente ainsi : « Je cherche comme souvent à trouver dans les collages in situ d'Ernest une dynamique, un moteur qui vont faire naître un rythme, une émotion, un chant. Pour la course d'Arthur Rimbaud de Charleville-Mézières à Paris et qui l'emmènera ensuite jusqu'en Abyssinie, j'ai composé une danse chaotique, alors que pour ce que j'ai intitulé « l'heure Pasolini » j'ai pensé à un destin brisé suivi d'une danse mélancolique ». Une œuvre passionnée et passionnante à découvrir. Et l'occasion, paradoxale, d'explorer une nouvelle forme d'écriture à partir d'une instrumentation classique.