C'est l'évènement de ce mois d'octobre à La Maison M !

Si les puristes et les fans de reggae savent depuis longtemps qui est Daddy Nuttea, il n’est pas inutile de rappeler son CV pour tous les autres : chanteur et toaster guadeloupéen, Nuttea a fait ses classes dans le reggae à la fin des années 80 au sein du mythique sound system High Fight International, qui comptait également dans ses rangs Polino, Tonton David et Don Lickshot.

En 2004, Urban Voodoo, un album ambitieux entre rap et reggae produit par Handel Tucker, est loué par la critique mais boudé par le grand public. C’est le moment pour Nuttea de marquer une pause. Après avoir quitté sa maison de disques, il retrouve sa liberté et profite de la vie après des années à travailler sans relâche. Nuttea va recommencer à chanter via le milieu underground des sound systems. « C’est comme ça que j’ai repris goût à la musique. Un mec m’a engrainé pour que je vienne sur scène, je me suis retrouvé en Bretagne avec le sound Legal Shot, le plus gros de la région, et c’était mortel. J’ai fait tous mes classiques, “Elle Te Rend Dingue“, “Trop Peu De Temps“… Face à des puristes, ça l’a fait mortel. Ils n’aimaient pas quand ça passait en radio mais quatre, cinq ans après, ils ont changé d’avis ! »

Pourtant, les classiques ne suffisent pas à Nuttea, qui compose de nouveaux tunes. Le virus du reggae, dont il est atteint à vie, le pousse à enregistrer un nouvel album. Seul problème : comment faire sans un budget de major ? Car le reggae coûte plus cher à enregistrer que le rap… « On voulait faire un disque lourd, pas un album qui sentait la misère. Le reggae, il faut pouvoir payer des mecs qui savent jouer. Si tu veux un son correct et un bon mix, il faut cracher. Mes prestations dans les sounds ont financé l’affaire, j’ai aussi trouvé un associé. Il y a au moins trois ans qu’on est dessus. Comme on est pauvres, on n’a pas pu tout enchaîner, on a fait des “pauses financières“ ! Mais on a eu deux morceaux avec Sly & Robbie, “Hexagone“ et “Gardien Du Temple“ featuring Balik du groupe Danakil, produits par le label de reggae Soul Vybz. Demarco est invité sur “Wine“, et j’ai fait deux titres avec Derrick, le bassiste de Sagittarius Band ».

IAM a répondu présent pour la chanson qui séduira les fans hardcore jusqu’à la mort : « Pompes Funèbres », une tuerie dancehall d’une efficacité meurtrière. « On s’est fait plaisir. J’ai balancé l’instru à Chill et ça s’est fait naturellement, ce sont des potes ». « Silhouette » est une adaptation de Dennis Brown, « Qui Sait » évoque la passion de la musique, le calypso « Jamaica Farewell », orchestré autour d’une guitare sèche, parle de l’immigration, mais sous la forme d’une chanson d’amour. « Je Prie » flirte avec le gospel. « C’est une chanson dure à décrire, un mélange entre R. Kelly et le “Redemption Song“ de Bob Marley ! On aime ou pas, mais j’ai pris un risque ». « Héros », ouverture de l’album et single évident, témoigne de la qualité de ce disque inespéré. On en oublierait presque que Daddy Nuttea et son équipe ont du affronter les pires galères : « On a été à New York, on enregistrait 24 heures sur 24, on dormait dans le studio ! Les gens vont croire qu’on avait plein de thunes pour aller aux USA, mais c’était quarante fois moins cher qu’ici, un pote qui travaille à l’aéroports nous a eu des billets discount, et le studio coûtait 2000 dollars pour quinze jours. Ça a été intense mais on a réussi à faire ce qu’on avait à faire, et ça en valait la peine. Musicalement, je suis content. Je ne me voyais pas essayer de coller à ce qui se fait en ce moment. J’ai joué la carte de l’authenticité, j’ai fait ce que je savais faire. Je n’ai pas essayé d’être à la mode, je suis vintage. Il y a des riddims originaux qui font penser à des classiques ».


Bref, à 43 ans, le vétéran Nuttea est au top, prêt à prouver à une industrie discographique en déroute qu’il a toujours son public et son savoir-faire. Et cette fois, il est responsable de tout : écriture et production, mais aussi mix et visuels de pochette.

« L’album s’appelle Mister Reggae Music. Je me la raconte un peu mais il ne faut plus avoir peur de l’ego trip, maintenant. Après vingt ans dans le reggae, c’est bon, on peut y aller ! »


Et on y va de bon cœur.

Don’t pull up, sélecteur, Nuttea est de retour dans le secteur.


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♦ ♦ DjTerror Mike


DJ emblématique de la scène lyonnaise depuis 1998, anciennement directeur artistique du Mama Shelter à Lyon. Platiniste depuis 1998, DJ TERROR MIKE est toujours à la pointe de la musique Hip Hop et R&B.

Il enchaîne les soirées, concerts et autres scènes avec une idée en tête : renverser l’image du Hip-Hop et sortir ce noble art de la rue afin de l’édifier à un autre standing.


D’une rare authenticité, Terror Mike collabore avec les artistes qui ont marqué l’histoire de la culture urbaine tout en restant à l’affût des nouvelles tendances. Sa créativité, sa cohérence musicale et sa capacité d’adaptation témoignent de l’indéniable efficacité du style Terror Mike qui est, aujourd’hui, une véritable référence dans le milieu Hip-Hop.


En mars 2013, il devient également le Directeur Artistique du Mama Shelter Lyon. Chaque semaine, il distille ses good vibes dans ce lieu atypique tout en invitant régulièrement d’autres DJs et artistes Hip-Hop à investir la scène du Mama Shelter.


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