Pour sa deuxième conférence de l’année, Tribunes a l’immense honneur d’accueillir l’ancien Directeur du groupe Airbus et l’ancien PDG de la SNCF, actuellement Président du conseil de surveillance de PSA, M. Louis Gallois. Né en 1944 à Montauban, passé par les bancs d’HEC puis de l’ENA, ce haut fonctionnaire a façonné à lui seul tout un pan de l’industrie française avec un seul mot d’ordre : compétitivité. De la direction du Trésor à celle de l’Industrie, en passant entre autres par le ministère de l’Économie et des Finances, Louis Gallois débute sa carrière au service de l’État. Mais c’est au sein d’entreprises privées aux forts enjeux pour la défense et le prestige de la France que Louis Gallois la poursuivra avec passion : en 1989, il est nommé PDG de la Snecma (Safran aircaft engines) puis d’Aérospatiale en 1992. Son efficacité et sa bienveillance poussent Alain Juppé, alors Premier ministre, à l’appeler à la présidence de la SNCF. Salué par les syndicats pour ses qualités de patron, certes atypique et solitaire, mais déterminé, il quittera ses fonctions 10 ans après. De 2006 à 2012, c’est à la tête du groupe Airbus que Louis Gallois prend le large : coprésident puis PDG, il y fait des choix stratégiques à fort retentissement pour la concurrence européenne, à laquelle il doit d’ailleurs durement faire face. Spécialiste des problématiques économiques et surtout industrielles, son statut de « Grand serviteur de l’État » est confirmé en 2012 lorsqu’il devient Commissaire général à l’investissement et rédige le célèbre « rapport Gallois » sur la compétitivité française.Que penser du véto de la Commission européenne concernant la fusion entre Alstom et Siemens ? Comment analyser économiquement l’actualité française et la crise des Gilets jaunes ? Quel est l’avenir de la compétitivité industrielle française ?