Le corps dansant peut être tel un pinceau, dessinant dans l’espace des lignes éphémères. Qu’en est-il à l’ère des arts numériques ? Smaïl Kanouté, danseur, graphiste, presque choré-graffeur, compose un solo aquatique et lumineux en livrant un corps à corps avec le mur interactif mis au point par l’artiste concepteur Antonin Fourneau. Ce mur, Waterlight Graffiti, constitué de milliers de LED, s’éclaire lorsqu’il est touché par l’eau. À la rencontre de cette technologie éminemment poétique, la danse s’invente fluide, tournoyante et souple. Et la vitesse de la lumière devient fil conducteur de l’existence du danseur. Question d’instants, d’énergies, qui s’irisent en douces fulgurances. A la lisière de l’art pariétal, aussi brillant que sensuel.