La France est un des pays européens ou la prévalence de la mort inattendu du nourrisson (MIN) est la plus élevé 0.35/1000 naissances vivantes alors que la moyenne en Europe est de 0.25/1000 naissances vivantes. L’enquête de l’institut de veille sanitaire en 2007-2009 avait conclu que chaque année en France 100 à 150 nourrissons seraient sauvés si les gestes simples de couchage sans risque étaient respectés. L’association nationale des centres de références de la mort inattendu du nourrisson (ANCREMIN) crée en 2013 déplore l’absence de campagne de prévention nationale dans ce domaine depuis plus de 20 ans. Chaque centre de référence de la MIN joue un rôle majeur dans la recherche des causes du décès, le suivi des familles et la prévention. Chaque année le congrès annuel des centres de référence permet à tous les professionnels de se rencontrer de s’informer afin de mieux prévenir ces décès et de mieux les comprendre. Quand un nourrisson décède suite à une erreur de couchage, c’est pour moi toute la chaine humaine des intervenants qui a été défaillante. Qu’a-t-on oublié de dire à ces parents ? Comment faire de la prévention ? Comment réapprendre à la jeune maman les réflexes de maternage ? Comment répondre à la question de la famille endeuillée : pourquoi est-il mort ? Les différents acteurs de la prise en charge du bébé décédé ainsi que des familles viendront partager leurs expérience pour t nous aider à mieux appréhender ces situations difficiles. Des travaux de recherche scientifiques existent, des avancées sont faites pour mieux comprendre ce décès brutal d’un enfant, le métabolisme, la cardiologie, la neurologie seront des thèmes abordés pendant cette journée que nous voulons riche en enseignements, en échanges et en partage d’expérience.

Docteur Céline Farges