Archéologues, restaurateurs, paléontologues : ils sont désormais une centaine à se relayer au chevet de dame Pompéi. Domus (maisons de ville) et villas reprennent enfin des couleurs. Massimo Osanna, le directeur du site, explique : « L’urgence absolue a été de stabiliser les fronts de fouilles. » Il parle des monticules instables, parfois hauts de 6 mètres, constitués de terre et de lapilli, qui menaçaient de s’écrouler sur les précieux vestiges. « Pour les consolider, nous les avons adoucis sur une longueur de 3 kilomètres. Ils forment ainsi une pente régulière que nous avons recouverte d’un textile organique. Entre ses mailles, nous avons semé des plantes afin que leurs racines fixent le terrain. » Sauvegarder : le projet devait s’arrêter là. Sauf qu’il est impossible, à Pompéi, de raboter et de creuser sans faire émerger tout un monde englouti ; depuis deux ans, les découvertes se succèdent.