Mercredi 8 juillet 2020 à 17h00

Catherine Vanderhaeghe, docteur en histoire de l’art, diplômée de l’Université de Louvain.

Au cœur de la steppe anatolienne aride, le territoire de la Cappadoce constitue une exception par la beauté de ses paysages façonnés par une intense érosion et par la quantité d’églises, chapelles, ermitages et monastères. Traversée la voie royale perse, la Cappadoce est bordée par un méandre du Kizil Irmak, l’ancien Halys qui constituait la frontière naturelle entre le monde grec et le monde perse. C’est au carrefour de ces deux cultures, dans un labyrinthe de vallées creusées dans le tuf qui constituent autant de petites oasis, que les populations locales ont trouvé refuge, subsistance et foi en un Dieu omnipotent qui trône dans les absides. C’est en Cappadoce, au pied des volcans enneigés qu’enseigneront les Pères de l’église grecque dont Basile le Grand et que fleuriront les plus beaux décors de la peinture médiévale byzantine sur les parois d’une centaine d’églises rupestres.