CONFERENCE VIRTUELLE EN DIRECT

La Renaissance et l’Âge classique, en plaçant l’homme au centre des arts et des lettres, donnèrent à la description des passions une importance primordiale dans la figuration de la violence. Le Visage de l’effroi en peinture interroge d’emblée le spectateur sur ce goût à se faire peur depuis la Renaissance jusqu’au XIXe siècle. À côté de Michel-Ange, Eugène Delacroix, Géricault, Girodet, des peintres, des graveurs et des sculpteurs moins connus déclinent toutes les gammes de l’horreur : cruauté raffinée, atrocités crues, souffrances sourdes, violentes angoisses, car si « le beau n’a qu’un type, le laid en a mille » comme l’écrit Victor Hugo dans sa Préface de Cromwell. Affirmant que « tout dans la création n’est pas humainement beau, que le laid y existe à côté du beau, le difforme près du gracieux, le grotesque au revers du sublime, le mal avec le bien, l’ombre avec la lumière », l’occasion de révéler notre côté obscur en prévision de la fête d’Halloween si chère à nos têtes blondes...