S’appuyer sur le fameux album-concept de Serge Gainsbourg pour illustrer la dérive d’un homme fou d’amour, tel est le point de départ de « Variations sur M. ». Homme rendu fou par le désir, femme infidèle et émancipée, plaisir et souffrance indissociables, volutes de gitanes, les obsessions sont au premier plan.

Mais c’est le portrait de l’héroïne, déroutante, d’une féminité exacerbée, libre, qui met en exergue l’échec des figures masculines, réduites à des caricatures viriles ou soumises. C’est à travers leurs corps, et notamment celui de Marilou, offert jusqu’aux moindres détails, les corps des amants, et celui du héros, torturé par la jalousie, transformé en végétal, métaphore de la folie qui le ronge, que s’expriment les rapports de domination.