Laura Centemeri - La permaculture ou l’art de réhabiter

Dans un monde où les dégâts écologiques se multiplient et les inégalités sociales s’accentuent, l'engagement pour l’environnement prend de plus en plus la forme de pratiques qui concrètement cherchent à « prendre soin » des relations sociales et écologiques dans des lieux précis, dans une visée de réparer tant des capacités de collaboration que des injustices qui vont au-delà de l’échelle locale. Sur la base de mes recherches en Italie, je vais présenter dans cet exposé le mouvement de la permaculture comme un exemple d’un environnementalisme fondé sur des pratiques qui cherchent à prendre soin de la terre, à partir d’un art de « réhabiter ». Je vais discuter de la notion de « réhabiter » dans son articulation à celle de « prendre soin » en tant qu'expression d’une forme de réflexivité environnementale « agro-écologiste », en soulignant les défis sociétaux et politiques que cette perspective soulève.

Laura Centemeri est chargée de recherche en sociologie de l'environnement au CNRS (France). Ses domaines et projets de recherche comprennent : la sociologie de l'évaluation et des conflits environnementaux, les mouvements environnementaux, la sociologie de la réparation et les catastrophes environnementales.
Ses dernières publications :
Centemeri, Laura, Sezin Topçu et J. Peter Burgess 2022, Rethinking Post-Disaster Recovery: Socio-Anthropological perspectives on repairing environments. London, Routledge.
Centemeri, Laura, 2019, La permaculture ou l’art de réhabiter. Versailles, Editions QUAE.