Débuté en 2014 par Jean Carval et Philippe Hallais (Low Jack), les Editions Gravats explorent la musique électronique à travers des esthétiques marquées par l’expérimentation, le présent, la danse. Ils ont collaboré avec de nombreux artistes tels que Clara! y Maoupa, Èlg, Fusiller, Iueke, Johann Mazé, Black Zone Myth Chant, Geins't Naït ou encore King Doudou. Autant d’artistes liant musique électronique à des esthétiques parfois très diverses : chanson française, dub, musiques de danse, reggaeton, musiques industrielles, etc. Le label repart en tournée en mai / juin 2022 avec Clara!, Bernardo Femminnielli, Fusiller et Jean Carval. Deux performances vocales aux aspérités très différentes, un live électronique unique et des dj sets par Jean Carval.


CLARA !

Suivant sa passion pour le empowering perreo qu’elle a découvert au début des années 2000 en Galice alors qu’elle était encore adolescente, Clara! mélange révolte, sexe et humour sur des rythmes mutants reggaeton/rap, avec un esprit punk et une base féministe. Pour cela elle s’est associée à des producteurs et productrices incluant Pearson Sound, Low Jack, Triphème, Maoupa Mazzocchetti. Elle a débuté sa carrière en tant que dj. Notamment autour de ses mixtapes iconiques « Reggaetoneras ». Une série de mix composée exclusivement de MCs reggaeton féminines avec des rythmes des années 90 à nos jours et une multitude de skits et d’edits personnels. Elle a depuis pris d’assaut la scène pour exprimer d’avantage son intérêt pour la danse, le chant. Après une première expérience avec le producteur Maoupa Mazzocchetti qui les a amenés à produire un album et jouer en live, elle est aujourd’hui seule sur scène. Sans dj, ni artifice, bien souvent dans la foule et non sur scène, elle amène le public à partager son intérêt pour la performance avec humour, corporalité et une simplicité communicative.

https://soundcloud.com/clara-uno
https://soundcloud.com/editions-gravats/clara-regg...


BERNARDO FEMMINIELLI

Bernardino Femminielli œuvre dans un amalgame où s’entremêlent musique, performance, poésie et cinéma sous le couvert d'un provocateur hypersexuel et nostalgique. De l'anti-chanson française à l'italo-disco brutal, de de l’industriel mutant au cosmic drone blindé, ses aventures sonores reflètent ses personnages d'adoption. Son œuvre et son personnage sont une synthèse de mysticisme, de transgression, de danger et de plaisir, où il joue son propre personnage sur la route pour accompagner son nouvel opus: Opéra est un vibrant hommage au cinéma européen, à la chanson française de variété des années 1970 et au télé-théâtre québécois des années 1970. L'album est une collection de chansons pour les exclus d'une nouvelle société non complaisante remplie de rires énigmatiques, d'érotisme misérable et de violence désespérée, le tout livré sur le ton d'un journal médical. Bernardino interroge l'ordre capitaliste en ruine à travers une série de poèmes qui unissent les voyous, l'amour petit-bourgeois et aux mécanismes d'oppression systémique en nous. Une grande partie de sa poésie est arrangée à l'aide de la technique du cut-up et est composée de la même manière que des œuvres de fiction transgressives. La structure de l'Opéra Bouffe, qui mêle musiques savantes et populaires, balades et doléances dans une joyeuse fusion de revue et de cabaret, est une véritable rupture avec ses travaux antérieurs et ses performances live passées. Tel un maître-serpents charmant son cobra, le live set séduisant et expérimental de Bernardino retranscrit parfaitement le beau bizarre , le baroque, et met au centre une série de talk-overs improvisés qui prennent le pas sur les enregistrements. Il y a une nette affection pour l'imperfection et le refus du compromis de sa part, et il est évident que dans sa délivrance, Bernardino tient son public en otage. Il est conflictuel, mais intensément vulnérable en tant qu'interprète, explorant l'énergie riche et sombre du cabaret français et allemand - mettant l'accent sur la performance "totale" où se fondent ses diverses références. Rira bien qui rira le dernier.

https://femminielli.bandcamp.com

https://bernardinofemminielli.fr/music/ https://lyl.live/show/fils-dimmigre


FUSILLER

Selon ses propres mots, FUSILLER c’est "Harmonies dystopiques, mutations ratées et célébrations superposées. Tentatives de mélodies agglomérées. Ritualisations factices. Synthétiseurs soudés dans sa cuisine."

Plus ou moins opérationnel depuis 2010. 50% Opéra Mort avec èlg, 50% femme avec Arno Bruil, 100% Tanzprocess.

Une présentation modeste qui fait même l’impasse sur le projet Reines d’Angleterre. Un projet qui a vu Opéra Mort (èlg/Fusiller) collaborer avec Ghédalia Tazartès autour de deux disques d’une absolue beauté. Un oubli peu étonnant, tant Fusiller défend tel un artisan sa passion hors de toute volonté de reconnaissance publique. Son label Tanzprocesz est depuis bien longtemps un repère DIY d'instantanés puissants (Terrine, Officine, Amédée De Murcia, La Race, Johann Mazé, Sourdure, Joke Lanz, Noir Boy George, Smegma, Robedoor). Et son approche musicale, brute et passionnée, se fait toujours avec le même aplomb. Que ce soit seul ou accompagné. Un opéra de circuit-blending au service d'une émotion unique, la musique.

https://fusiller.bandcamp.com https://tanzprocesz.bandcamp.com


JEAN CARVAL

Entre les concerts et en clôture de soirée Jean Carval passera quelques disques à l’image du label, disparates et cohérents.

https://editions-gravats.bandcamp.comhttps://soundcloud.com/editions-gravats/carval-tar...