Jacques Duphly (1715 – 1789)
Ouvres extraites des pièces de clavecin

Louise Bouedo et Garance Boizot se rencontrent en 2017 au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon dans la classe de Marianne Muller qui enseigne la viole de gambe. Depuis quelques années déjà, Louise garde à l’esprit cette envie de transcrire l’œuvre du claveciniste français Jacques Duphly (1715-1789) pour la viole de gambe : curiosité taquine pour cette musique d’un baroque tardif, résolument tournée vers le classicisme et pour laquelle la viole est déjà poussiéreuse. En 2020, il est temps de relever ce défi ! Garance et Louise, liées par une complicité naturelle, décident de déchiffrer, de lire, d’expérimenter cette musique à deux violes...le travail de transcription est amorcé et l’ensemble Belombre naît.

Replongeons-nous un court instant au cœur du XVIIIème siècle. Alors que les salles de concert s’agrandissent, et que le violoncelle supplante la basse de viole dans son rôle de basse d’archet, cette dernière se trouve peu à peu reléguée au placard. C’est précisément à ce moment-là que d’audacieux violistes tels que Pietro Chaboud, Christian Hesse ou encore Karl Friedrich Abel décident d’échapper à cette joute en cherchant un nouveau terrain d’expression. Ils cherchent alors à déployer toute la tessiture de l’instrument, rivalisant avec les aigus du violon, accrochant des graves à faire pâlir les violoncelles, égrenant des accords dignes des luths. La pratique - très courante à l’époque - de la transcription qui consiste à adapter et interpréter de la musique initialement destinée à un autre instrument contribue à cette émancipation du langage et de la technique sur l’instrument.
Aujourd’hui, ce projet à deux basses de violes autour de l’œuvre de Jacques Duphly est la concrétisation d’une volonté de sortir des sentiers battus en faisant sonner la viole dans des couleurs inhabituelles, jusqu’à oser même lui faire jouer quelques basses d’Alberti !

Ce programme qui fait sonner à deux basses de violes des pièces initialement adressées au clavecin s’inscrit à part entière dans ce travail du transcrire. Pratique historique, certes, mais aussi et surtout intemporelle puisqu’il s’agit au fond de s’approprier un langage, de le faire sien pour le partager à nouveau et autrement.

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Organisé par l'Association Caix d'Hervelois
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L’adhésion à 10 € est indispensable pour la première entrée et valable pour l’ensemble des concerts