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Koichi Makigami
Koichi Makigami est un musicien, performeur, poète, improvisateur, compositeur et producteur japonais actif depuis les années 70. Il est le leader et chanteur du groupe Hikashu, qu'il a fondé en 1978. En tant qu'artiste solo, Makigami a un style distinctif qui combine une voix unique et des techniques vocales étendues avec des instruments de musique, tels que le thérémine, le coronet, le shakuhachi, la guimbarde ou la basse. Il est un pratiquant de longue date du chant de gorge sibérien de la République de Touva, connu sous le nom de Khoomei. En 2017, il remporte le premier prix au Festival international « Khoomei au centre de l'Asie » à Kyzyl (Touva). Koichi Makigami a également remporté le prix Ooka Makoto 2020 pour son recueil de poésie Sikou No Mousou (2019).
Il a sorti de nombreux albums ; Koedarake (Tzadik, 2005), Kuchinoha (Tzadik, 1995), Koroshi No Blues (Toshiba, 1992), et Minzoku No Saiten (Toshiba, 1982).
Makigami est le directeur artistique d'Atami Music Future (depuis 2019) et de JAZZ ART SENGAWA (depuis 2008). Il est également directeur de la Société japonaise pour les droits des auteurs, compositeurs et éditeurs (JASRAC).
«MAKIGAMI est reconnu mondialement pour sa voix unique en son genre, ses techniques étendues déroutantes et son sens de l’humour contagieux. » [PAN M 360]
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Timothée Quost & HAŁVVA (Kamil Piotrowicz & Jacek Prościński)
La première rencontre musicale entre le duo polonais et Timothée Quost a lieu dans une maison isolée au cœur d'une immense clairière à Kocewka, en Pologne. Autour d'eux, un champ d’herbe désert et du silence entrecoupé du bruissement des vieux arbres et des sons de loups, cerfs et autres animaux sauvages la nuit. De cette expérience émergeaient deux pistes, un récit sonore aux lignes à la fois brutes et délicates, se rapprochant d’un free-jazz-électronique-bruitiste-etc. Elles sont éditées sous forme de cassette par le label anglais WAXING CRESCENT RECORDS en septembre 2023.
Dans ce trio, les instruments s'entrelacent et s’imbriquent subtilement, sans qu'aucun ne prenne le dessus sur l'autre. Les rôles semblent se confondre, une synergie se dessiner et les pistes se brouiller quant à qui joue quoi. Imaginez une grosse machine dotée de plusieurs bras agiles, six pour être précis, jouant de ses petits doigts en acier - simultanément ou entre les silences - claviers, trompette, batterie, et divers instruments électroniques.
Une machine, oui, mais sensible, laissant le « brutalisme radical s’assembler à la douceur orbitale de la prévisibilité », selon les propres mots d’HAŁVVA.
Le trio jouera pour la toute première fois en France aux Instants Chavirés !
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Leila Bordreuil
Leila Bordreuil est une violoncelliste, compositrice, improvisatrice et artiste sonore franco-américaine. Elle vit actuellement à Brooklyn.
Son langage musical emprunte autant de concepts à la harsh noise qu’au classique contemporain, free jazz et autres traditions expérimentales… Poussée par un intérêt féroce pour le son pur et sa texture inhérente, Leila Bordreuil défie la pratique conventionnelle du violoncelle en s’appuyant sur des techniques étendues et des méthodes d’amplification extrêmes sans pédales d’effets. « Je suis à la recherche d’un son magique, qui guérit, tue, retourne le cerveau » déclare-t-elle aux Inrocks en septembre 2022.
Ses compositions incorporent fréquemment des explorations psychoacoustiques et une spatialisation sonore au moyen de pièces in situ et d’installations multicanaux.
Collaborations nombreuses et diverses avec entre autres : Bill Nace (Body/Head), Tamio Shiraishi (Fushitutsa), Zach Rowden (Tongue Depressor), Laurel Halo, Kali Malone, Luke Stewart (Irreversible Entanglements), Susan Alcorn, Ingrid Laubrock, Lee Ranaldo (Sonic Youth)…
https://leilabordreuil.bandcamp.com/
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Sunk Heaven
Sunk Heaven est le projet électronique de l’artiste visuel et sonore Austin Sley Julian (Brooklyn). À ce jour, il a publié 10 albums et a collaboré avec entre autres LEYA, Leila Bordreuil et Jena Rose (Anatomy). En tant qu’artiste pluridisciplinaire, il touche également à la sculpture, la vidéo et l’illustration.
Sa musique pourrait parfois s’approcher de ce qu’a fait Einstürzende Neubauten, notamment pour ce qui est de l’album Haus der Lüge. Mais, en proposant un son plus dense, en possédant un attrait pour le vacarme et les paysages dantesques plus prononcé, et en s’approchant encore plus du chaos.
Flexible dans les genres et sous-genres, Austin Sley Julian oscille dans un même morceau entre dark-wave, techno, harsh noise, industriel ou encore idm…
Mélodies distordues, rythmes disjoints, paroles cathartiques, sonorités abrasives et brutales (mais laissant pourtant parfois place à quelque chose de plus calme), son dernier album MEMORYBANDS (2024) prend la tourune d’un voyage infernal ponctué de visions apocalyptiques.
“It stylistically pushes boundaries, sonically reaches wide and is passionately performed. Dark, unsettling, but ultimately satisfying, Sunk Heaven gives us a new gem of the experimental underground.” (Andrew Ciardella)
Pierre Bastien & Louis Laurain
CNT
Né lors d’une résidence aux Instants chavirés et présenté dans la foulée au festival Archipel 2023 (Genève), C.N.T est un groupe de deux humains qui jouent du cornet, un instrument de musique communément et souvent abusivement appelé « trompette ». Il n’existe pas de trompette pour gaucher : trois doigts suffisent pour abaisser les pistons et aucune agilité particulière n’est requise. En fait, la plupart des trompettistes pourraient n’avoir qu’un seul bras. Leur main gauche ne sert qu’à aider l’autre à soulever l’instrument, qui est pourtant très léger. Mais Louis Laurain et Pierre Bastien ne sont pas manchots. Avant de se rencontrer, ils avaient déjà décidé de mettre à profit leurs mains délaissées : ajouter des percussions à leur instrument mélodique, le rendre polyphonique, harmonique ou bruyant… Ne vous attendez donc pas à des sonories médiévales ou militaires de la part de ces deux là. Il s’agit plutôt d’un orchestre, avec des rythmes martelés et des basses qui vibrent. Car Louis et Pierre jouent de la trompette à quatre mains, et parfois même sans la bouche.
Pierre Bastien Cornet à piston et sourdines vivantes.
Louis Laurain Cornet à percussion et appeaux du Diois (26 RPZ)
Octave Courtin développe une pratique sonore de performances et d’installations, au croisement de la musique expérimentale, des arts visuels ou de la danse. Il s’attèle à la conception d’objets sonores dans lesquels l’air, le souffle, le corps et la vibration occupent une place centrale. Pour son projet de concert Atmos, il développe des dispositifs instrumentaux qui disposent d’une forme d’autonomie, entre l’orgue détourné ou une forme de synthé modulaire acoustique.
Il crée une relation à l’instrument qui impacte la notion de performativité et celle de virtuosité. Jouer revenant autant à rester à l’écoute de son environnement et des phénomènes sonores qui le constituent, qu’à agir dessus.
On peut y voir et y entendre un accordéon démembré et ré-assemblé et sonorisé, dans une configuration nouvelle, semblable à un orgue alimenté par le souffle résiduel de ballons géants se dégonflant progressivement.
Un système de vases communicants associés à des poulies et des contre-poids lui permet de créer un système percussif hydraulique, en faisant tomber des gouttes d’eau sur des cymbales en tôle.
Tel un homme à l’orchestre-fantoche, Octave Courtin ne cesse de faire évoluer les limites de son dispositif, en le perfectionnant au gré de ses recherches et dans le but de créer une musique organico-mécanique issue des courants ambiant, drone ou minimalistes.
vendredi 07 juin 2024
Sophie Agnel, John Edwards& Steve Noble
Instants Chavirés
Montreuil
Très heureux de retrouver sur la scène des Instants Chavirés, l’un des trios de musique improvisée les plus marquants de ces dix dernières années ! Sophie Agnel, l’extraordinaire pianiste montreuilloise, convie John Edwards et Steve Noble, deux figures essentielles des musiques libres britanniques… nul besoin d’explication ni d’analyse, la musique se joue comme l’on respire, tout est fluide, limpide et étonnant.
Ustad Noor Bakhsh est originaire des environs de Pasni, une ville située dans le Baloutchistan Pakistanais. Si l’homme est depuis longtemps une légende dans sa région, ses vidéos et enregistrements récents (notamment la toute première Boiler Room Session au Pakistan) et son concert à Berlin l’ont propulsé sur le radar international.
Il est un maestro du benju baloutche, un type de cithare équipé d’un clavier trouvant son origine dans un jouet japonais. Ce dernier fut importé au vingtième siècle sur les côtes du Baloutchistan, puis adapté par des luthiers avant de devenir un instrument essentiel de la musique de cette région. La particularité du benju d’Ustad Noor Bakhsh est qu’il est lui électrifié et amplifié grâce à un ampli Philips acheté trente années plus tôt sur un marché.
Il déploie un jeu virtuose, profondément ancré dans les musiques baloutches, mais pas que ! “Je peux jouer toutes sortes d’airs : arabes, anglais, saraiki, urdu […]” déclare Noor Bakhsh dans une interview. Ainsi, il n’hésite pas à puiser dans les ragas sud-asiatiques – un cadre mélodique pour l’improvisation dans la musique classique indienne – qu’il interprète dans un style expérimental. Son répertoire comprend des airs perses et kurdes, des mélodies populaires dans toutes les langues importantes du Pakistan (comme le saraiki, ou l’urdu cités précédemment) ou encore des chansons de Bollywood.
Quant aux auditeur⋅rice⋅s peu versé.es dans la musique baloutche, le ton et les volutes mélodiques du benju électrique leur rappelleront peut-être la patte d’Ali Farka Touré. La polyrythmie groovy, typique de la musique de cette région, ne laissera personne indifférent.
“Much of the emotional impact of this music comes from its trance-like qualities. Bakhsh’s style of playing is frantic but also iterative: On “Bundar Nari,” he embellishes on one twinkling refrain over and over until it feels like a meditation. […] It’s the kind of music that leaves you grasping for the spiritual and indefinable, that burrows into your soul and glows there.” Pitchfork
https://honiunhoni.bandcamp.com/album/jingul
En partenariat avec le Théâtre Berthelot